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Loge de Recherche Laurence Dermott

Rechercher dans la Fraternité et la Tolérance.

Histoire du Rite Ecossais Philosophique

Publié le 27 Janvier 2014 par Jacques Litvine in Rites et rituels

Introduction

Jusqu'à la« découverte» des archives du musée Calvet en Avignon par René Désaguliers auquel nous désirons rendre hommage, le rite Ecossais Philosophique semblait, et d'aucuns poussaient dans ce sens, soit un rite embryonnaire "ancêtre" du rite Ecossais ancien et accepté, une erreur d'appréciation historique, ou comme l'écrivait Gould dans la première édition de sa gigantesque somme historique: « a Masonic perversion ». Les éditions suivantes de son "History of Freemasonry" corrigèrent ainsi que nous le verrons plus tard cette  opinion.

Le rite aux trois degrés symboliques, de culture française, s'entoura rapidement comme le voulait l'époque, de hauts grades au nombre de 6, 7 (Thory) ou 12 degrés. Les archives de la Loge de Saint Jean de la Vertu Persécutée en Avignon  en décrivent 13 dont l'énoncé des titres ne reprend en rien la nomenclature de Clavels  ou de Ragon. Ces hauts grades étaient doublés en Avignon d'une loge de recherche, l'Académie des Sages. Plus tard lors de son développement Parisien, le rite organisait des Convents annuels, convents qui faisaient l'admiration de Gould, mais qui valurent au rite la colère de la Sainte Inquisition, Avignon étant siège papal jusque en 1790.

Ces Hauts Grades, feront l'objet d'une étude particulière, il ne sont pas l'objet de notre soucis actuel.

Le rite Ecossais Philosophique naquit à Marseille avec la Mère-Loge du rite, la Loge de Saint Jean. La Mère-Loge Marseillaise acquit un développement remarquable. Cependant, une de ses meilleure réalisations fut la patente donnée à la loge de Saint Jean "La Vertu Persécutée », en Avignon, ses règlements et sa patente le 31 août 1774.  C'est d'Avignon et non de Marseille que le rite parvint à Paris et de là dans les Pays-Bas, la filiation Marseillaise, fut plus ou moins oubliée, quoique toujours existante pour donner à Avignon une prééminence qu'elle n'eut que tardivement. Pour la bonne renommée, on ajouta à la légende Parisienne l'intervention le Dom Pernetty, le célèbre mystique qui ne rejoignit, s'il la rejoignit, la maçonnerie Parisienne, que vers les années 1786.

Disparu en France pour les raisons que nous verrons plus loin, le rite resta vivant tant en Hollande qu'en Belgique, tant dans ses Hauts Grades récupérés en partie par le REAA que dans ses grades symboliques sous le couvert des patronymes « rite ancien» Hollandais ou rite belge moderne, pour reprendre ensuite son titre réel.

Il est dit dans l'histoire légendaire du rite que celui-ci fut fondé à Marseille en 1751, par un gentilhomme Ecossais, de la suite de Jacques III, nommé de Walmon ou Duvalmon, porteur d'une patente de la Grande Loge d'Edinburgh.

Sur le plan strictement historique, nous ne pouvons que constater l'absence de toute matérialité historique quant à cette patente. Verrier cite les Règlements du 14 novembre 1779, une lettre de Jacques de Seimandy Vénérable de la loge qui écrit: La T.R.L. Ecossaise de Marseille tient ses pouvoirs de la T. R. "Grande L. d'Edinburgh ..... ainsi que le mémoire adressé en 1801 à la Loge Métropolitaine écossaise à l'Orient d' Edinburgh, mémoire rédigé par le F. Julien, Vénérable Maître en titre reprenant l'histoire précitée mais laissé sans réponse par la Grande Loge Ecossaise. Verrier cite encore une lettre datant de 1804, d'un F. Doisy, qui certifie l'existence de la patente, confiée pour lors à un Frère aux fins de restauration.

Gould ne mentionne pas la patente, pas plus qu'il ne mentionne Dewalmon, Lantoine s'il ne nie pas l'existence de l'Ecossais "voyageur", nie l'existence de la patente. II semble que celle-ci ne figure pas dans les minutes de la Grande Loge d' Ecossel  , pas plus qu'elle ne fait partie du legs "Morrison".

Par contre, à Edinburgh même, il n'y a trace de ce fondateur, ni au peerage, ni dans la liste des FF habilités à donner patente. Qui était de Walmon ? Peut-être un de ces Jacobites émigré en France à la suite de Jacques III, ou peut-être un simple "dispensateur de patentes" sans autorité pour le faire, donc sans enregistrement officiel, ce qui avant 1750 était assez fréquent. Sans trancher pour une opinion quelconque, il était de toutes façons de bon ton au 18ème siècle de se donner une antiquité prestigieuse, que ce soit dès 1723, à Londres, avec les Grandes Constitutions, en 1754 avec le chapitre de Clermont etc etc. Pourquoi Marseille n'en aurait-elle pas fait autant pour se donner une plus grande importance et de plus grands pouvoirs. La Mère-Loge "exporta" son rite avec le plus grand succès en Martinique et à Saint Domingue et de là en Louisiane(1754) . La légende porta ses fruits en son temps.  

1.       Le rite Philosophique en France.  

Thory, dernier grand Maître du rite, le fait descendre lui, de la Société des Rose-Croix d'après des archives, «non compulsables actuellement », archives et manuscrits d'une société secrète existant à La Haye en 1622. Dans ces mêmes archives on trouverait parait-il quelques fragments d'une correspondance d'Elias Ashmole sur les sciences occultes et la théosophie, bases, nous dit Thory, d'une société dont le but était de bâtir d'une manière figurée le Temple de Salomon et dans laquelle les initiés étudiaient les secrets de la nature. Thory ajoute que tous les maçons ....... " savent que M. Boileau, médecin à Paris et Grand Maître de la Maçonnerie Hermétique était un des fondateurs de cet établissement et le plus zélé de ses soutiens ". 

Thory donne comme origine du "Régime" Philosophique, la date de 1776 qui est celle de la fondation de la Mère-Loge parisienne du rite, Saint Jean d'Ecosse du Contrat Social, succédant à la Loge de Saint Lazare qui avait été érigée en 1772. Malgré son effort de crédibilité, il semble que l'auteur se soit laissé emporter par son imagination et en plus, en bon Parisien ne prenne pas en considération l'origine provinciale du rite. 

En page 197 de son Histoire du Grand Orient de France, Thory présente assez brièvement la Mère-Loge Philosophique de Marseille et cite, mais avec beaucoup de réticences, un manuscrit dont il ne donne pas l'auteur et concernant les "Mémoires de la Franche-Maçonnerie et ses différents systèmes" (serait-ce Laurens vu la date de 1806) qui accorde à la Mère-Loge de Marseille, 20 loges dans sa constitution chiffre que Thory qualifie d'exagéré, ce qui ne manque pas d'étonner, car dans le manuscrit de Thory conservé à la Bibliothèque de la Grande Loge d'Angleterre à Londres, ce même auteur cite et détaille les 77 Loges créées par le rite Ecossais Philosophique. Il est vrai que ceci est un second manuscrit destiné à une édition qui ne vit jamais le jour. 

La Grande Loge de Saint-Jean à Marseille, aurait donc été créée le 27 août 1751 par un "Maçon Ecossais voyageur", sans aucune lettre constitutive d'une Grande Loge, car écrit Thory, ni la Grande Loge d' Edimbourg, ni les tableaux annuels de la Grande Loge de Saint-Jean n'en font mention.

D. Ligou néanmoins dans son dictionnaire (ed.1974) fait mention de lettres constitutives datées du 17 juin 1751 à Edimbourg.

Plus loin Thory confirme la création par la loge marseillaise, de plusieurs loges tant au "Levant", qu'en Provence, Lyon et même Paris.

Devenue avant la révolution Loge de Saint Jean d'Ecosse, elle prit le titre de Mère-Loge de Marseille, puis "par imitation"(dixit Thory) s'attribua le titre de Mère-Loge de France.

Lantoine en donne une version un peu plus complète. Lantoine confirme la vie très active de la loge de Marseille, qui créa entre autres, en 1766, une loge en Avignon qui s'émancipa à son tour pour devenir la Mère-Loge Ecossaise du Comtat Venaisin. La Mère-Loge du Comtat-Venaisin eut une vie des plus prolifique. D'après Gould, dès 1740, il existait en Avignon des écoles pratiquant l'Hermétisme, souvent sous des formes maçonniques du moins aux premiers degrés, avec une structure ressemblant aux soi-disant degrés Ecossais.

Le fondateur de ces écoles aurait été le Marquis de Calvière qui fonda une loge maçonnique de Saint-Jean laquelle végéta avec quelques autres loges jusqu'à l'apparition de la Mère-Loge de Marseille qui accorda des lettres de patente au rite philosophique en 1774 à notamment St Jean de la Vertu Persécutée, et la fondation de sa plus célèbre fille, la Loge de Saint-Jean du Comtat-Venaisin. Gould cite avec Lantoine, comme étant de première importance la fondation de la Loge du Comtat-Venaisin, qui prit également le titre de Mère-Loge.

Le mouvement spirituel était inspiré et dirigé (Gould dixit) par Dom Pernety, personnalité de tout premier plan, moine Bénédictin, alchimiste mais aussi mystique profond, il traduisit notamment Swedenborg.

Que Pemety fut Maçon ou non n' a aucune importance, car avant 1786 il ne fréquentait pas les loges Françaises. Son influence spirituelle fut probable, mais non prouvée. A cette base s'ajouta en 1787, sous l'impulsion du Starots polonais Gabrianca, fondateur des Illuminés d'Avignon, des éléments de Martinisme et de la philosophie de Swedenborg.

La Mère-Loge d'Avignon eut pas mal d'ennuis avec l'Inquisition, car Avignon était enceinte papale. Cette Loge eut l'imprudence de fonder et s'adjoindre un Chapitre d'étude intitulé Académie des Sages où on ne pratiquait qu'un seul grade: celui de Vrai Maçon. La pratique en soi semble inoffensive et intéressante mais ces "Vrais Maçons" ne s'occupaient que d'Hermétisme, ce qui fut considéré comme hautement subversif et l'Inquisition délégua un de ses inquisiteurs, le Père Mabille qui, avec l'aide de la police papale, cerna la Loge, fit enlever les meubles, les livres, saisir les archives ... et Avignon ne fut plus sûr pour les Maçons.

La Mère-Loge de Marseille-avait conféré en 1770, pendant une des périodes de sommeil de la Grande Loge de France, des patentes à une Loge de Saint Lazare à Paris, fondée par le F. Lazare Bruneteau, directeur d'une maison d'éducation religieuse.

Cette loge de Saint Lazare, devenue par les patentes de Marseille, Loge de Saint Jean d'Ecosse du Contrat Social au rite philosophique, et par la grâce d'Avignon, Mère-Loge du rite Ecossai Philosophique prend le nom de Saint Jean d'Ecosse du Contrat Social, Mère-Loge Ecossaise de France.

Elle rejoignit en 1773 la Grande Loge de France (futur Grand Orient).

D'après Lantoine, un membre éminent de la loge du Comtat-Venaisin, le docteur Boileau médecin auprès de l'Hôpital des Hollandais décide la loge du Contrat-Social à se laisse] installer comme Mère-Loge Ecossaise de France par les commissaires de la Mère-Loge du Comtat-Venaisin et celle-ci s'y incorpore en n'oubliant pas d'amener avec elle son Académie des Sages (Lantoine).

Il semble cependant que malgré les foudres papales, l'Académie des Sages d'Avignon, absorbée par la Mère Loge de France continua ses travaux ct créa même une Académie fille à Montpellier.

Le F. Boileau, ambassadeur de l'Hermétisme d'Avignon auprès de la Resp. Loge de Saint Lazare, fut nommé par une "Bulle" des loges allemandes , Grand Supérieur National de 5 loges et chapitres du Régime Ecossais Philosophique avec tribunal et sept tribunaux suffragants.

Ces Tribunaux étaient installés:

  • à Douai (La Parfaite Union)
  • Puylaurens (La Parfaite Amitié).
  • Toulouse (La Sagesse et l'Union).
  • Angers (Père de Famille).
  • Dunkerque (Amitié et Fraternité).
  • Anvers ( Les Elèves de Thémis).
  • Bruxelles (La Paix).

Ces deux derniers Tribunaux expliquent pourquoi, après la suppression du rite en France, le rite Ecossais Philosophique "cessa de devenir français".

Nous avons mentionné un relevé manuscrit relativement sommaire de Thory, qui décomptait la fondation de 77 loges jusqu'en 1814, au départ de la Saint Lazare fondées par le F. Boileau.

Mais il semble que Thory ait annexé dans son compte les LL. créées par Marseille.

Marseille, non comptabilisé par Thory avait également essaimé tant dans le sud de la Franc qu'à Smyrne, Istanbul, Saint Domingue, et les Mères-Loges, à la fois loge et chapitre furent probablement à l'origine de la création des hauts Grades dans les "Colonies". Les deux Loges de Marseille, la Mère Loge Ecossaise de Marseille et la Loge de Saint Ferreol interviennent la seconde pour la Loge la Parfaite Union à Saint Pierre de la Martinique dès 1750 et pour la Loge de Saint Jean à Toulon, la première pour une Loge de Port de Paix· à Saint Domingue (l752) et reprend en main en 1753, la loge de la Martinique. Les Loges de la Martinique et Saint Domingue, dès 1754, essaimèrent en Louisiane (Nouvelle Orléans).

Ce résumé trop succinct explique pourquoi Marseille, peu avant la révolution, réclama et clama son "auto nomination" en tant que Mère-Loge Ecossaise Philosophique de France, titre lui fut dénié par les instances parisiennes.

La vie des loges philosophiques fut très prolifique et comme le dit Gould .... "en dépit de ses travaux Théosophiques et Hermétiques, le Rite Ecossais Philosophique mérite notre admiration pour la haute teneur de ses travaux littéraires et la qualité de son recrutement" ..

Quelques dates d'exception sont citées par Gould:

  • le 20 juillet 1785: refus de reconnaître le rite Egyptien de Cagliostro.
  • le 24 décembre 1786: Election de Vicomte de Gand comme Grand Maître.
  • 10 mars 1788, nomination du Resp. F. Thory en temps que Grand Archiviste; la bibliothèque du rite était reconnue comme une des plus riche de l'époque. Pillée partiellement en 1789, elle se reconstitua presque totalement et fut enrichie par l'intermédiaire de Thory des archives et bibliothèque des Philalèthes (les Amis Réunis) dispersées pendant la révolution.
  • Le 13 décembre 1788, Francis, Lord Elcho, Grand Maître d'Ecosse reçoit les grades Philosophiques dans le Grand Chapitre Métropolitain.
  • le 31 juillet 1791, la révolution éclate et la Mère- Loge du Contrat Social peu après la fuite à Varennes, ( 16 juillet 1791) mets ses travaux en sommeil et invite ses Loges-Filles au nombre de 37, à en faire autant avec recommandation de ne jamais oublier leurs devoirs envers leur Souverain Louis XVI. Le Grand Chapitre semble pourtant ne pas s'être dissous. Evidemment une réaction Jacobine ne se fit pas attendre, la Loge fut dissoute et nombre de ses membres finirent sous le couperet du Frère Guillottin.
  • le 28 juin 1801. La Loge-Mère parisienne est rétablie dans ses prérogatives mais les membres du Contrat Social avaient été dispersés sous la révolution et nombre d'entre eux victimes des révolutionnaires. Comme la désignation de Mère-Loge, de par la Constitution du Régime, était donnée à la Loge la plus ancienne de la capitale ou autrement des provinces, le titre revint à une Loge créée le 19 mai 1777 sous le titre distinctif de Saint Charles du Triomphe et de la Parfaite Harmonie de Saint Alexandre d'Ecosse ou plus simplement Saint Alexandre d'Ecosse dirigée par le chevalier Delamacque, maître ad vitam. Cette loge en date du 22 août 1804 reprend officiellement ses travaux. Le 28 février 1802 se constitue à Bruxelles la loge La Paix, au rite moderne et la loge La Candeur, le 8 septembre 1804 avec un Chapitre de Rose-Croix au même rite. La Loge La Paix en février 1810, adoptera le rite Ecossais Philosophique et sera érigée la même année en Souverain Chapitre Métropolitain Ecc:., puis en 1811 en Souverain Conseil des Grands:. Aigles:. Blanc et Noir. et enfin en Gr:. Sup:. et Souv:. Tribunal des GG:. Inqu:. Insp:. Commandeurs, chef d'Ordre et prend en son sein le Chapitre de R:. C:. de Heredom de Kilwinning. 
  • 1805, réunion des loges de St Alexandre et des survivants du Contrat Social, et réunification le celle-ci avec les Chapitres et Tribunaux de la région de Paris, sous le signe distinctif le la Loge de Saint Alexandre d'Ecosse et du Contrat Social Réunies. (AQC, Stolper)
  • 1807 Cambacérès déjà Grand Maître du Grand Orient, se fit nommer par Napoléon, qui n'était pas Maçon, le 1er juillet 1806 Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil des 33, puis, le 26 mars 1807 s'installait lui-même Chef Suprême du rite Français et enfin, le 30 mars, Grand Maître d'honneur du rite Philosophique. Cambacérès parvint à coiffer les Rites de Narbonne et les Académies Alchimiques de Montpellier et l'Avignon. Ainsi l'Empire, par Cambacérès interposé, gouverna un temps l'ensemble de la Franc-maçonnerie française. Les Couvents Philosophiques annuels reprirent avec-parution d'un bulletin de 1810 à 1813, Le dernier calendrier français de la Mère-Loge Philosophique date de 1818 et donne une liste de loges ayant été accréditées depuis 1777. Mais à part l'activité inlassable de Thory, le rite était réduit à peu de choses. Stolper dans une recherche sur Simon Bolivar, donne comme raison annexe, le développement de la science qui laissait peu de place pour la recherche alchimique de la pierre philosophale, même sous sa forme spéculative, d'autant plus que cette époque voit la montée du positivisme de Comte, positivisme qui représentera la pensée "libre-exaministe" et ce jusqu'au XXème siècle. Autre cause probable du déclin en France de ce rite. Lorsque de Grasse-Tilly revint d'Amérique en 1795 avec le 33ème degré du rite ancien et accepté, il essaya de le faire adopter par sa Loge d'origine qui était devenue Saint Alexandre d'Ecosse (il appartenait au Contrat Social et au rite philosophique avant la révolution), sans succès.35 Lors, de Grasse, Pyron, et bien d'autres membres de haut rang au rite philosophique quittèrent celui-ci et passèrent après accord avec le Grand Orient au rite Ecossais ancien et accepté) (Stolper). Les rites Ecossais restèrent en bons termes un certain temps, mais la différence entre les rites et surtout l'absence du degré de Rose-Croix fit que le rite philosophique se rapprocha du rite de Hérédom de Kilwinning, inspiré et peut-être issu du Royal Order of Scotland avec quelque degrés supplémentaires (Stolper). Les Hauts grades devinrent à ce moment très confus et bien des FFF:. prenaient leurs degrés dans divers rites. Les Chapitres Philosophiques, harassés par l'hostilité des Suprêmes Conseils des 33 du REAA, cessèrent de se réunir après 1814. Dès 1826, le rite philosophique, à la mort de Claude- Antoine Thory, avait cessé d'être pratiqué en France. · Il est intéressant de savoir que l'énorme bibliothèque du rite Philosophique resta à la garde de Thory mais, à la mort de celui-ci, fut léguée au docteur Morrison de Greenfield dont la veuve céda à la Grande Loge d'Ecosse 2000 volumes où ils se trouvent toujours empoussiérés pat le temps et le désintérêt. Le reste fut dispersé.  

ACTA MACIONICA  Volume 7 (5997)