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Loge de Recherche Laurence Dermott

Rechercher dans la Fraternité et la Tolérance.

La Franc-Maçonnerie en Amérique du Sud

Publié le 4 Août 2009 par Thomas Dalet in Histoire de la Franc-Maçonnerie


LA FRANC-MAÇONNERIE EN AMÉRIQUE CENTRALE

 

L’Amérique centrale, qui inclut dans cette présentation les Caraïbes, est formée d’une mosaïque d’états. L’histoire de cette partie du monde est assez tourmentée et la durée de vie des régimes politiques en place très variable. Certains états tels le Honduras, Belize n’ont pas d’activité maçonnique notable.

Les brusques changements de régime ne créent pas des conditions politiques fa- vorables à la Maçonnerie surtout si, comme cela a été le cas au Nicaragua, le gou- vernement mis en place se proclame d’extrême gauche. Il devient alors difficile d’obtenir une information fiable sur l’état de la Maçonnerie dans le pays.

Les pays de l’Amérique centrale dont la stabilité politique est la meilleure pos- sèdent  souvent  une  activité  maçonnique.  Ce  sont  leurs  Grandes  Loges  qui  ont aussi été à même de nouer des relations internationales d’une certaine ampleur. Toutefois,  il  est  rare  que  le  nombre  de  Loges  dépasse  25  pour  un  pays  donné (Mexique excepté). Dans les Caraïbes, la plupart des Loges régulières sont dépendantes de GG LL de district de la GLU d’Angleterre, certaines d’entre elles relèvent de la GL d’Ecosse ou  d’Irlande;  Porto  Rico,  Saint  Domingue  et  Cuba  font  exception.  Cuba  est d’ailleurs  un  cas  particulier  remarquable  à  tous  égards.  Haïti  possède  une  GL, mais celle-ci n’a pas conclu de liens d’amitié avec des obédiences anglo-saxonnes reconnues.

Nous   évoquons   ci-dessous   brièvement   la   Maçonnerie   des   différents   pays d’Amérique Centrale.

 

COSTA RICA

 

Une activité maçonnique est répertoriée dès 1867. Elle fut réduite dans les années 1875-1883,  vu  l’hostilité  du  clergé  catholique  de  l’époque,  mais  le  travail  des Ateliers reprit peu après. En 1899, quatre Loges du Costa Rica formèrent la GL du  Costa  Rica.  Cette  obédience  compte  une  dizaine  d’Ateliers  et  environ  400 membres. Les Rites Écossais et d’York y sont pratiqués.

 

EL SALVADOR

 

La  Maçonnerie  ne  s’implanta  pas  au  Salvador,  qui  est  le  plus  petit  pays  de l’Amérique centrale, avant 1850-1860. En 1898, sept Loges du Honduras et du Salvador formèrent une GL, qui disparut lors de la guerre opposant peu après le Salvador,  le  Honduras  et  le  Guatemala.  La  GL  Cuscatlan  de  la  république  du Salvador a été fondée en 1912. Elle possède 12 Loges et environ 350 membres. Le Rite Écossais et le Rite d’York sont pratiqués.

 

GUATEMALA

 

La Maçonnerie au Guatemala a été affectée par l’instabilité politique de ce pays, tout particulièrement dans la première moitié du XXème siècle. La première Loge fut fondée en 1881, dépendante d’une obédience colombienne. Cette influence fut d’ailleurs  prépondérante  jusqu’en  1903,  où  8  Loges  formèrent  La  GL  de  la République du Guatemala. La Maçonnerie subit jusqu’à la fin des années 50 des vicissitudes graves sous les dictatures qui se succédaient. En 1958, la démocratie fut restaurée. Depuis cette date, la Maçonnerie a pu prospérer. La GL possède 31 Loges et 700 adhérents. Les Rites d’York et Écossais sont utilisés. Bien que la majorité des Loges travaillent en espagnol, une travaille en anglais et une en allemand; cette dernière pratique le Rite de Schroeder.

 

MEXIQUE

 

La situation de la Maçonnerie au Mexique peut paraître confuse. Ceci est peut- être dû à l’effervescence politique de ce pays, qui a subi depuis 1810 environ 100 révolutions et vécu l’avènement de 80 régimes politiques différents.

La Maçonnerie y a vu le jour au tout début du XIXème siècle par l’installation d’Ateliers  dépendant  de  la  GL  d’Espagne  (ou  du  GO),  de  Pennsylvanie,  de Louisiane et de New-York. Toutefois, ces obédiences ne tardèrent pas se distan- cer des Ateliers mexicains; en effet, il est prouvé que de nombreux révolution- naires de la première moitié du XIXème siècle étaient Maçons. Ainsi, en 1827, deux  GG  MM  se  réclamant  de  GG  LL  travaillant  au  Rite  Ecossais  et  au  Rite d’York s’affrontaient en lutte armée pour la présidence du Mexique. Des tenta- tives infructueuses d’unification de la Maçonnerie eurent lieu en 1830 et 1890. La GL d’York a pu nouer des liens d’amitié avec les principales obédiences eu- ropéennes. Elle travaille principalement en anglais et au Rite d’York. Elle a été créée à la suite d’un schisme apparu au sein de la GL «Vallée de Mexico» qui tra- vaillait au Rite Ecossais et en espagnol. Cette dernière obédience jouit de certains liens d’amitié internationaux.

 

PANAMA

 

La situation de l’Etat du Panama fut longtemps particulière, car la région du ca- nal était une zone largement contrôlée par les Etats-Unis. La première Loge fut créée en 1821 par un groupe de Maçons se réclamant du GO d’Espagne, mais dis- parut assez rapidement. Des Loges avaient été fondées en 1854 et en 1884, mais seules  deux  étaient  encore  actives,  sous  juridiction  colombienne,  lorsque  les Américains arrivèrent pour la construction du canal en 1903. Les Américains, tout d’abord intégrés dans les Loges panaméennes, puis dans une Loge dépendant de la GL d’Ecosse, ne tardèrent pas à fonder des Ateliers ratta- chés à la GL du Massachusetts en 1906 et localisés dans la zone du canal. En 1913, sept Loges de Maçons panaméens formèrent le GL du Panama. Il s’ensui- vit  un  certain  nombre  de  tractations  dont  la  conséquence  fut  que  la  GL  du Massachusetts reconnut la juridiction de la GL du Panama sur tout le pays, à l’ex- ception de la zone du Canal qui lui restait attribuée. Depuis que les Américains

se sont retirés du canal en 1982, l’activité maçonnique a décru sensiblement. La GL du Panama compte 9 Ateliers totalisant environ 500 membres. Elle tra- vaille en espagnol (sauf une en anglais), en majorité au Rite Écossais. Quelques Loges ont adopté le Rite d’York.

 

CUBA

 

Incroyable, mais vrai, il existe une GL régulière et reconnue qui travaille à Cuba en dépit du régime communiste de Fidel Castro. Elle compte 324 Loges, 20’000 membres et travaille au Rite Écossais en espagnol. Fondée en 1859, c’est une des plus importantes GG LL de l’Amérique centrale et des Caraïbes. L’activité maçonnique commença en 1804 par la création d’une Loge dépendant de  la  GL  de  Pennsylvanie.  Cette  influence  américaine  se  poursuivit  jusqu’en 1828, date à laquelle un décret espagnol proscrivit la Franc-Maçonnerie. Dès 1859 toutefois, trois Ateliers formèrent la Grande Loge de Colon, mais son développement fut freiné par des conflits internes et une nouvelle persécution due à la révolution contre l’Espagne en 1868. Une nouvelle GL apparut en 1876, la «Gran Logia de la Isla de Cuba», non reconnue par son aînée. Sous le protectorat américain instauré dès 1898, la Maçonnerie put se développer, jusqu’à l’avènement de la dictature de Batista à la fin des années trente.

La réunification des deux GG LL, effective dès la fin des années 40 par la pré- pondérance de la «Grande Loge de Colon», fut officielle en 1951; à cette date, la dite  GL,  dès  lors  seule  obédience  existante,  prit  le  nom  de  «Grande  Loge  de Cuba».  L’expansion  pendant  les  années  50  fut  rapide,  les  effectifs  passant  de 22’000 à 35’000 membres entre 1950 et 1959. A cette date, Fidel Castro prit le pouvoir, mais n’interdit pas la Franc-Maçonnerie. La pression du gouvernement s’accrut toutefois en 1977 par des mesures administratives tatillonnes. Il infligea aussi des amendes d’un total de plus de cent mille dollars aux Loges (et à la GL), coupables notamment d’avoir aidé financièrement les veuves et filles de Maçons emprisonnés ou exécutés comme ennemis du gouvernement. Sous ce régime, le nombre de Maçons a régressé; en 1993, on dénombrait 314 Loges totalisant plus de 22’000 Frères.

 

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE / RÉPUBLIQUE D’HAITI


Deuxième île des Antilles après Cuba, elle est coupée en deux: à l’ouest, Haïti, à l’est la République Dominicaine, autrefois dénommée Saint Domingue, appellation qui est demeurée pour sa capitale. Christophe Colomb découvre l’île en 1492 et lui donne le nom d’Hispaniola. En 1697, la France occupe la partie occiden- tale et au XVIIIème siècle, la région est l’une des plus prospères des colonies françaises grâce à la production de sucre et de café. En 1791, Toussaint l’Ouverture mène la révolte des esclaves qui lui vaudra d’être emprisonné  au  Fort  de  Joux,  près  de  Pontarlier.  Par  la  suite,  l’île  connaît  une longue période d’instabilité, de révoltes et de dictatures. De riche qu’elle était, elle  sombre  dans  le  chaos  et  l’endettement  nécessitant  l’intervention  des  Etats Unis qui occupent Haïti de 1934 à 1957.

 

Haïti

 

De nombreuses Loges s’épanouissent dès 1738 ou 1740 sous l’influence anglaise et surtout du GO de France jusqu’à la Révolution française. Parallèlement aux vi- cissitudes politiques, la Maçonnerie connaît des hauts et des bas. En 1844, la sé- cession de la partie espagnole de l’île donne naissance à la République de Saint Domingue ou Dominicaine. Le GO d’Haïti date de 1824; il compte actuellement 40 Loges et quelque 6000 membres.

 

République Dominicaine

 

Un GO s’y constitue en 1850 et une GL en 1865. Les deux obédiences fusion- nent  en  1866  avec  un  total  de  10  Loges  pour  former  la  GL  de  la  République Dominicaine. Actuellement, elle compte 26 Loges totalisant 1200 membres et en- tretient des relations régulières avec le GO d’Haïti. Les Antilles d’alors, et Saint Domingue en particulier, ont joué un rôle capital dans la constitution et le développement des Hauts Grades et la création des deux juridictions (Sud et Nord) par la filière Bordeaux - Morin - Londres - New York - Charleston (cf. Chap. 9.9.3 et 11.3.13.1).

 

PUERTO RICO

 

Des  Loges  furent  fondées  sur  cette  île  par  le  GO  de  France  et  la  GL  du Massachusetts au XVIIIème siècle déjà. Porto Rico étant une colonie espagnole, cette  activité  fut  proscrite  rapidement  et  l’interdiction  demeura  jusqu’en  1859. Dès 1867, la GL de Cuba et le GO d’Espagne installèrent des Loges, mais toute activité fut à nouveau proscrite par le gouvernement espagnol en 1874. En 1884, une GL provinciale cubaine fut établie avec 10 Loges; elle se transforma en GL de Porto Rico en 1885. Suivit une nouvelle persécution espagnole en 1896, mais elle reprit ses activités à la fin de la guerre hispano-américaine de 1898. La GL de  Porto  Rico  comporte  72  Loges  et  environ  3800  membres.  Les Ateliers  tra- vaillent  en  majorité  en  espagnol  au  Rite  Écossais.  Une  minorité  de  Loges  tra- vaillent au Rite d’York en anglais.

 

LA FRANC-MAÇONNERIE EN AMÉRIQUE DU SUD

 

Quoique cela puisse surprendre, la Franc-Maçonnerie existe pratiquement dans tous les pays d’Amérique du Sud. Son évolution a bien entendu été largement dé- pendante des conditions politiques du pays concerné et de l’hostilité manifestée par les gouvernements et subsidiairement par le clergé catholique. Par conséquent, l’histoire et la formation des GG LL et/ou GG OO des pays d’Amérique du Sud ne se sont pas déroulées sans heurts. Il peut ainsi arriver que le visage de la Franc- Maçonnerie, pour ces pays, ne présente pas toujours un caractère très unifié.

Ainsi, la Colombie ne présente pas moins de sept GG LL, dont trois seulement sont régulières et reconnues plus ou moins largement, ce qui peut paraître confus. La  GLU  d’Angleterre  entretient  des  relations  d’amitié  avec  les  GG  LL  de Barranquilla, Bogotà, et Cartagena, mais la GL d’Irlande ne reconnaît que celle de Cartagena. Ces trois GG LL ne comptabilisent en tout que 35 Loges et 2700 membres. Leurs ateliers pratiquent le rite Écossais. Les quatre autres GG LL ne comptabilisent probablement pas plus de 25 à 30 Ateliers. Par contre la Bolivie possède une GL depuis 1929 seulement, mais cette dernière est reconnue par les obédiences européennes. Elle comporte 28 Loges et environ 1500 membres; ses Ateliers travaillent en espagnol au Rite Écossais ou au Rite d’York. Un autre exemple est celui du GO d’Uruguay qui comporte environ 50 Loges et 2000 membres. Cette obédience fut considérée comme irrégulière dès les années 50, car elle avait renoncé à la présence de la troisième Grande Lumière sur l’au-

tel. En 1982 toutefois, 11 GG LL des Etats-Unis d’Amérique et celle de l’Afrique du Sud avaient rétabli des liens d’amitié, basés sur des évidences objectives que cette irrégularité avait été corrigée.

Néanmoins,  les  pays  qui  présentent  le  plus  grand  nombre  de  Loges  sont L’Argentine  (75),  Le  Brésil  (plus  de  500),  le  Chili  (151),  le  Pérou  (138)  et  le Vénézuela (91); ils peuvent se targuer d’une Obédience mondialement reconnue et surtout d’une histoire maçonnique relativement importante. Pour situer cette Maçonnerie, nous évoquerons leurs principales caractéristiques.


ARGENTINE

 

La première Loge fut fondée en 1795 sous l’égide du GO de France. Les pre- mières Loges anglaises apparurent en 1806 et la GL de Pennsylvanie en implanta une en 1825. Toutes les Loges constituées furent néanmoins supprimées par le gouvernement en 1846. Dès 1853 toutefois, une renaissance de l’activité maçon- nique était déjà effective.

Cette renaissance permit, en 1860 déjà, à la GLU d’Angleterre de conclure un traité d’amitié avec la GL d’Argentine. Contre une reconnaissance par la GLU d’Angleterre, la GL d’Argentine permettait aux Loges anglaises de rester dans le giron de leur Obédience-mère. En  1957,  la  GL  d’Argentine  a  fusionné  avec  une  Obédience  argentine  non  re- connue, le «Federal Argentino Council», un Suprême Conseil de Rite Écossais, menant à la constitution d’une seule GL souveraine. La GL d’Argentine compte 69 Loges (dont 37 à Buenos Aires) et environ 2250 adhérents. Le Rite pratiqué est principalement le Rite Écossais. Pour sa part, la GLU d’Angleterre a main- tenu sous sa juridiction 22 Loges travaillant en anglais.

 

BRÉSIL

 

La situation au Brésil est loin d’être limpide; en effet, l’obédience maçonnique la plus ancienne est le GO du Brésil. Dès 1920, mais surtout à partir de la deuxième moitié du XXème siècle, sont nées 22 GG LL dont la juridiction est calquée sur les  différents  états  du  Brésil.  Cette  situation  est  complexe,  car  les  GG  LL  des Etats-Unis d’Amérique et du Canada tendent à reconnaître les 22 GG LL alors que les GG LL d’Angleterre, d’Irlande, d’Ecosse et de l’Europe continentale ont plutôt noué de longue date des relations avec le GO. C’est donc essentiellement

de cette Obédience qu’il sera question. La présence de Loges maçonniques au Brésil peut être attestée dès 1797. En 1822, trois Loges françaises formèrent le GO du Brésil sous le patronage de Dom Pedro, l’empereur brésilien. Ces Loges ne tardèrent pas à être fermées par ce dernier qui leur trouvait une couleur politique. Dès 1831, à l’abdication de l’empereur, une renaissance de l’activité maçonnique était observée. Toutefois celle-ci resta chao- tique jusqu’en 1883, année où la majorité des Loges adhérèrent au GO, alors sous le feu de l’hostilité du clergé catholique. Cette unité se perpétua jusqu’en 1920, où  un  schisme  provoqué  à  l’origine  par  un  conflit  de  compétence  entre  Loges bleues et Suprême Conseil apparut dès 1927. Il perdure malheureusement encore aujourd’hui.

La GLU d’Angleterre noua des relations d’amitié et conclut un traité avec le GO dès  1935,  en  donnant  l’exclusivité  de  sa  reconnaissance  pour  le  Brésil  à  cette Obédience. En échange, elle gardait sous sa juridiction des Loges anglaises qui sont aujourd’hui au nombre de 11 (GL Anglaise de District). Le GO du Brésil pratique en majorité le Rite Écossais. Les GL se répartissent le territoire comme indiqué au chapitre 6.3.5.

 

CHILI

 

La première Loge fut fondée à Valparaiso en 1850 sous l’égide du GO de France. Son activité se poursuivit et se concrétisa par la fondation en 1862 de la GL du Chili  qui  comptait  originellement  4  Ateliers.  Toutefois,  les  GG  LL  d’Ecosse, d’Angleterre  et  de  Hambourg,  régissaient  aussi  des  Loges  travaillant  sous  leur égide.  Les  Loges  de  langue  allemande  rallièrent  la  GL  du  Chili  peu  avant  la deuxième guerre mondiale, lors de la suppression de la GL de Hambourg par les nazis. Le clergé catholique romain, du moins jusqu’à la fin de la deuxième guerre mon- diale, s’est opposé de manière extrêmement virulente à la Franc-Maçonnerie; il s’est ingénié à l’éradiquer par tous les moyens. Les Maçons chiliens tiennent pour acquis que les incendies qui ont détruit les Temples de Valparaiso et de Santiago avaient pour cause cette hostilité. En conséquence, la Maçonnerie chilienne passe pour être une des plus discrètes du continent sud-américain. La GL du Chili compte 168 Loges et environ 6000 adhérents. Elle pratique le Rite Écossais, à l’exception des Loges de langue allemande qui ont adopté le Rite de Schroeder. Il existe en plus trois Loges ressortissant de la GL du Massachusetts, une Loge anglaise et quatre Loges écossaises.

 

PÉROU

 

Le début de la Maçonnerie péruvienne est lié à l’indépendance de ce pays en 1820. Une GL fut fondée en 1831, mais ne tarda pas à disparaître. Entre 1860 et 1870, la GL d’Ecosse fonda 12 Ateliers. La situation resta quelque peu chaotique jus- qu’en 1882, où 5 Loges péruviennes et 5 Loges écossaises fondèrent la GL du Pérou, Obédience qui subsiste actuellement. En 1892, le GM en titre décida la suppression du Volume de la Loi sacrée sur l’autel, décret qui fut aboli moins d’une année plus tard. Cet épisode provoqua, semble-t-il, un certains discrédit temporaire de cette GL auprès des principales instances maçonniques internationales. Malgré un schisme temporaire de 2 ans survenu en 1945, la GL du Pérou resta une et indivisible jusqu’en 1966, lorsque 4 Loges dissidentes fondèrent une Obédience non reconnue. La GL du Pérou comprend 158 Loges et 6240 adhérents. Ses Ateliers pratiquent en majorité le Rite Écossais, quoique certains aient opté pour le Rite d’York (sous l’influence écossaise).


VÉNÉZUELA

 

Il  n’est  pas  impossible  que  la  Maçonnerie  se  soit  implantée  par  le  biais  de l’Espagne  dès  1808,  mais  les  sources  historiques  seraient  actuellement  insuffi- santes pour le prouver. Il existait toutefois dès 1824 des Loges relevant de l’au- torité des GG LL d’Angleterre et d’Ecosse, mais leur activité fut stoppée par un décret  gouvernemental  bannissant  l’activité  de  toutes  les  sociétés  secrètes  en 1827. Après l’abolition de ce décret en 1838, une GL et un GO furent constitués, qui fusionnèrent en 1865 pour former le GO National du Vénézuela. En 1916 cette Obédience se transforma par la fondation simultanée de la GL de la République du Vénézuela  et  du  Suprême  Conseil,  orgasnismes  qui  maintiennent  des  liens d’amitié serrés. La GL de la République du Vénézuela compte 4500 membres répartie entre 118 Ateliers travaillant selon le Rite Écossais.

Source GLSA