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Loge de Recherche Laurence Dermott

Rechercher dans la Fraternité et la Tolérance.

Maître élu apocryphe dit "de Pérignan"

Publié le 3 Août 2009 par Thomas Dalet in Grades et rituels du 18ème siècle


Ouverture de la loge

 

D . Connaissez-vous d’autres mystères, que ceux des lettres J. et N. ?

R. Je connais la lettre G.

D. Que signifie cette lettre ?

R. La lettre initiale du nom de l’inconnu.

D. A quelle heure s’ouvre la loge du 2e grade d’élu ?

R. A l’entrée de la nuit.

D. Quelle heure est-il ?

R. Le jour est fini.

 

Le vénérable grand maître frappe 27 coups en trois différents termes,

fait le signe du 2e grade d’élu, qui est de porter la main demi fermée

sur la bouche et de feindre de s’arracher la langue. Tous les Vénérables

Maîtres répondent à ce signe à lui en étendant les deux bras, comme des

gens surpris, après quoi le Très Respectable Maître dit : Respectables

Maîtres, 1er et 2e Surveillants, avertissez les Vénérables Maîtres, que

la loge du 2e grade d’élu est ouverte. Le Très Vénérable Maître dit aux

Frères de demander aux Vénérables Maîtres, s’ils n’ont rien à proposer.

Pour lors, le Maître de Cérémonies, après avoir dit la parole, dit qu’il

y a dans la chambre de réflexion un Vénérable Maître élu qui désire être

admis au 2e grade. Le Très Respectable lui demande s’il est

véritablement élu et, sur sa réponse, il lui dit de l’introduire. Le

Maître de Cérémonies introduit le récipiendaire dans la loge et le place

entre les deux Surveillants.

Le Très Respectable lui demande alors ce qu’il demande, à quoi il répond

qu’il désire d’être admis au 2e grade de Maître élu. Le Très Respectable

dit au 1er Surveillant de le faire voyager. Celui-ci le prend par la

main et lui fait faire sept tours de cette manière : 2 en montant et en

descendant du côté du midi, deux autres de même du coté du septentrion,

2 autres de même du coté de l’occident et le 7e et dernier en passant le

milieu de la loge pour se mettre à deux genoux au pied du trône du Très

Respectable Maître, où il prête son obligation.

 

Serment d’obligation

 

Je promets et m’engage de garder et observer les mystères du 2e grade de

Maître élu, qui va m’être confié, tant envers les profanes, qu’envers

les Maîtres élus du 1er grade, et ce sous les mêmes obligations que j’ai

déjà contractées en entrant dans cet ordre respectable. Et, en tant de

plus, d’avoir la langue arrachée comme un parjure, si je contreviens au

moindre de mes engagements. Ainsi Dieu me soit en aide.

 

Après le serment

 

L’obligation ainsi prêtée, le Très Respectable Maître lui donne le

signe, le mot et les attouchements et le Vénérable Maître Orateur lui

fait le discours, qui suit.

 

– Vous êtes enfin parvenu à ce second grade, que vous avez tant paru désirer et que vos travaux et votre assiduité vous ont fait maître. Nous vous l’avons conféré d’autant plus volontiers, que cette faveur a dû sans doute redoubler votre zèle et ranimer vos efforts afin de vous rendre digne d’entrer dans la

connaissance des sublimes mystères qui nous reste encore à vous

dévoiler. – Vous venez d’apprendre, qu’il fut le sort des deux

Compagnons, malheureux complices de la mort de notre respectable Maître

Hyram, et comment après avoir longtemps vécu, et porté partout le

remords du crime, qui les suivait jours après jours. Dieu permit enfin

qu’ils périssent dans le pays de Capulle, où ils s’étaient réfugiés,

juste effet de la vengeance divine qui ne laisse jamais ce crime impuni

et qui poursuit le criminel jusqu’à ce qu’il lui ait fait subir la peine

qu’il a méritée.

Toute l’allégorie, que renferme ce nouveau grade que l’on vient de vous

conférer est bien aisée et encore d’autant qu’elle est poursuite de

celle, que nous vous avons expliqué dans le premier. Vous la trouverez

d’ailleurs toute tracée dans le tableau qui est ici exposé à vos yeux et

dont le principal et le plus frappant objet est la tête du malheureux

Abyram, plantée au haut d’une pique pour être exposée aux regards de

tous les compagnons continuant la construction du temple, que Salomon

avait ordonnée et qui servait à inspirer le cœur et l’épouvante à

quiconque aurait pu former un projet aussi noir et aussi abominable que

celle d’Abyram et qu’il n’avait que trop bien exécuté. – Tous les

mystères qui se célèbrent dans ce second grade, ont tous un rapport

aussi moral, que ceux, que vous connaissez déjà. – Le signe par lequel

nous appelons est tiré de l’obligation que vous venez de contracter. Il

marque non seulement comment grande doit être votre discrétion, mais

elle se termine à vous faire voir que la peine due aux indiscrets est

d’être totalement privés de la langue, qui a été le malheureux

instrument de votre indiscrétion. La réponse que nous faisons à cette

figure en étendant les bras et les levant au ciel vous désigne l’état

d’un homme surpris, interdit, stupéfait d’un événement frappant, que le

ciel vient d’opérer et le mot sacré que nous proposons en le faisant,

marque notre résignation à sa volonté souveraine et à la juste

satisfaction que vous devez, que le crime qui a été commis contre lui,

reçoive la punition qui lui est due.

Ce grade au surplus n’est qu’un grade préparatoire qui vous amène à la

sublimité de celui vous connaîtrez un jour les profonds mystères, si

votre zèle ne se devient pas si votre service ne s’est contredit et, si

vous ne dérogez jamais aux qualités éminentes qui doivent les activer,

en qui en est revêtu. –

2ème S :Je dois vous avertir, Vénérable Maître, de la part de cette

Respectable Loge, qui m’honore de son pouvoir à cet égard, que la

moindre indiscrétion, la plus petite tiédeur et la seule ombre de

relâchement privent à jamais de ce grade ceux que nous en trouvons

atteints. Nous espérons, que vous ne nous fournirez jamais des justes

motifs pour vous en priver et que raffermis de plus en plus dans vos

devoirs et vos obligations, vous nous procurerez le plaisir et la joie

de pouvoir partager avec vous les avantages et les prérogatives, dont

jouit le Sublime et Parfait élu.

 

Catéchisme

 

D. Connaissez-vous d’autres mystères, que ceux des lettres J. et N. ?

R. Je connais la lettre G.

D. Que signifie cette lettre ?

R. C’est la lettre initiale du nom de l’inconnu qui apprit à Salomon où

était la retraite d’Abyram.

D. Que signifient les 3 grandes lumières, qui sont en entrant ?

R. Les trois compagnons, qui assassinèrent notre Respectable Maître Hyram.

D. Comment se nomment les trois scélérats ?

R. L’un se nommait Kunkel, l’autre Gravelot, et l’autre Abyram Akirop.

D. Comment étaient placés ces 3 malheureux, lorsqu’ils tuèrent Hyram ?

R. Kunkel était placé à la porte de l’occident et ce fut celui qui le

frappa d’un coup de règle, Gravelot était placé à la porte du midi et

lui donna un grand coup d’équerre. Abyram était à la porte de l’orient

et lui donna un grand coup de maillet, qui le fit tomber mort.

D. Quel fut le sort de Kunkel et de Gravelot ?

R. Salomon apprit qu’ils étaient réfugiés dans le pays de Capulle où ils

périrent misérablement.

D. Comment l’inconnu put-il savoir qu’Abyram s’était réfugié dans une

caverne ?

R. Comme cet inconnu travaillait auprès du buisson, où était située

cette caverne, il en vit rester un homme tout effarouché et la curiosité

l’ayant porté à savoir qui c’était, il aperçut Abyram, qui se voyant

découvert, se jeta à ses pieds, lui confia son secret et le pria de ne

pouvoir le trahir et de l’assister.

D. Pourquoi l’inconnu informa-t-il Salomon de sa retraite ?

R. Pour satisfaire à l’édit, que Salomon avait fait publier à ce sujet

et jouir de la récompense, que ce roi avait promis à celui, qui

découvrait l’assassin du Vénérable Maître Hyram.

D. L’inconnu indiqua-t-il à Salomon la retraite d’Abyram aussitôt qu’il

l’eut découverte ?

R. Ce ne fut que 7 jours après pendant lesquels l’inconnu fournit à

Abyram de quoi subsister à ses besoins.

D. Pourquoi l’inconnu n’informa-t-il Salomon de cette découverte, que

sept jours après ?

R. Parce que ce ne fut que le 7e jour qu’il apprit la nouvelle de l’édit

de Salomon.

D. Quel est votre nom comme Maître élu du 2e grade ?

R. Pérignan.

D. Quel est votre mot ?

R. Mohabon .

D. Que veut dire ce mot ?

R. Dieu soit loué, rendons lui grâces, le parricide est puni.

D. Quel est votre mot de passe ?

R. Abyram Akirop.

D. Que fit Salomon de la tête d’Abyram après que Joabert la lui eut remise ?

R. Il le fit mettre au bout d’une pique, qu’il fit planter au dessus de

la porte du septentrion, afin qu’elle fut exposée aux yeux des

Apprentifs et des Compagnons et qu’elle y restât comme une marque de la

punition du crime d’Abyram et comme une preuve que rien n’échappait à sa

sagesse.

D. Combien de temps cette tête resta-t-elle exposée ?

R. Pendant tout le temps de la construction du temple.

D. Que signifient les 27 coups, que vous frappez à la loge ?

R. Ils désignent mon âge en qualité de Maître du vénérable Grade, qui

est de 27 ans.

D. Quel est votre signe en cette qualité ?

R. C’est de porter ma main à demi fermée sur la bouche et feindre de

vouloir m’arracher la langue.

D. Quelle est la réponse à ce signe ?

R. C’est de lever et étendre les bras, comme un homme surpris, en disant

: Loué soit Dieu, le parricide est puni.

D. D’où sont tirés le signe et la réponse qu’on y fait ?

R. L’un de mon obligation par laquelle je consent d’avoir la langue

arrachée, si je révèle le moindre des secrets, qui me sont confiés et

l’autre de la surprise, où fut Abyram, quand il se vit découvert par

l’inconnu.

D. Que signifient les 7 tours qu’on vous a fait faire avant de prononcer

votre obligation ?

R. Ils se rapportent aux 7 jours, que l’inconnu laissa passer avant

d’instruire Salomon de la retraite d’Abyram.

D. Quel est votre attouchement ?

R. C’est de se représenter réciproquement le dessus de la main droite et

la baiser.

D. Que signifie-t-il ?

R. Le baiser, qu’Abyram fit sur la main de l’inconnu en recevant la

promesse qu’il lui fit de ne point trahir son secret.